En repoussant les limites du monde physique et en y incorporant les actifs numériques, le métaverse a ouvert un nouveau champ des possibles pour les assureurs. S’aventurer dans ce territoire jusqu’ici inconnu est synonyme de nouveaux défis et de nouvelles perspectives pour le secteur des assurances.

Le métaverse est un univers d’expériences numériques où les utilisateurs peuvent autant interagir les uns avec les autres qu’avec des objets virtuels de manière immersive. Assister à des événements virtuels, acheter de l’immobilier et des objets numériques virtuels avec des devises numériques ou encore participer à diverses activités : les potentialités semblent infinies. 

Le marché de l’art numérique est également déjà une réalité sur le métaverse. L’achats d’objets d’art créé de facto une propriété virtuelle. Qui dit propriété dit exposition au risque... C’est pourquoi il est important d’être assuré dans le métaverse.

Défis et risques en matière d’assurance des actifs et des œuvres d’art numériques dans le métaverse.

Plusieurs cas de vol dans des portefeuilles numériques ont été recensés ces dernières années et nombreux sont les collectionneurs à avoir demandé que leurs œuvres d’art numérique soient assurées. Toutefois, la valeur intrinsèque et le caractère immatériel de ces œuvres complique leur authentification, car elles ne sont pas liées aux devises conventionnelles du « monde réel ». Le monde de l’art numérique est également un marché souvent spéculatif où l’incertitude conduit régulièrement à l’instabilité et à la volatilité des prix. Tous ces défis sont autant de raisons pour lesquelles il est difficile d’estimer la valeur des actifs numériques. 

La législation et la gouvernance dans le métaverse sont encore en cours de développement, ce qui complique encore davantage l’assurance de l’art numérique. Dans cet univers virtuel en expansion, les frontières et les cadres juridiques conventionnels n’existent plus. Il est alors difficile de déterminer quelles lois appliquer dans des cas de vol d’actifs numériques. Même si la question du territoire juridique était résolue, une autre question se pose : identifier les parties responsables pour la mise en application des lois. C’est aujourd’hui le risque le plus important qui empêche les assureurs d’offrir une couverture pour les actifs sur le marché de l’art numérique.

Comment envisager l’avenir de l’assurance de l’art dans le métaverse ?

Nous pourrions envisager d’assurer l’art au sein du métaverse sous la condition que chaque problématique soulevée soit résolue. Car même si le métaverse n’en est qu’à ses débuts, nous nous attendons à son fort développement dans les années à venir. Répondre à ces problématiques est donc l’une des clés de notre réflexion afin que le secteur assurantiel ne prenne pas de retard. 

En ce qui concerne la question de l’authentification et de la valeur intangible, certains objets numériques dans le métaverse sont « tokenisés » sur une blockchain, un type de registre numérique qui enregistre les transactions de manière sécurisée, transparente et infalsifiable. Si toutes ces pièces d’art étaient tokénisées, les assureurs seraient en mesure de surveiller les transactions et garantir l’authenticité des actifs à assurer. Ils auraient également la possibilité de renseigner le propriétaire sur la provenance des œuvres d’art et assurer le suivi de leur état, tout en décentralisant la propriété des données à ce dernier. 

L’accès et l’utilisation de la blockchain pour authentifier les actifs numériques permettraient aux assureurs Fine art de faire le premier pas dans le métaverse.

Il existe un besoin impérieux de combler l’absence de législation et de gouvernance et de mettre en place des structures concrètes sur le marché de l’art numérique. Avec des règles bien définies et un cadre structuré en place, Liberty Specialty Markets (LSM) et d’autres assureurs seraient à même de s’implanter sur le marché et d’apporter la couverture d’assurance essentielle requise par les collectionneurs d’art numérique. 

S’implanter le métaverse en tant qu’assureur. 

Au fur et à mesure que la réglementation relative au métaverse évolue, elle offre la possibilité de communiquer d’une manière plus accessible à un public plus large. Les œuvres d’art peuvent être exposées dans un centre numérique constituant aussi une plateforme permettant à LSM de dialoguer avec les clients, les partenaires et les acteurs intéressés. D’un clic, les vernissages d’art numérique, les prix d’art ou les foires sont accessibles partout dans le monde. Les clients peuvent se déplacer dans l’espace virtuel, visualiser l’art physique ou numérique sur leur écran, communiquer avec d’autres personnes et obtenir des informations complémentaires directement auprès des acteurs du marché de l’art ou des assureurs Fine art. 

En travaillant au sein du cadre réglementaire, nous pouvons établir une base solide de gouvernance. En tirant parti de la technologie de la blockchain, les assureurs comme LSM ont l’opportunité de rentrer dans le métaverse en toute confiance, fournir la couverture nécessaire aux collectionneurs d’art numérique et assurer leur protection dans ce paysage en constante évolution.